A propos de mes concerts :

 

Passionné et habitué à créer pour le cinéma, le théâtre ou le ballet, mes compositions sont, dans les limites de la narration, appliquées à l’unité de temps, de lieu et d’espace et en osmose de l’émotion commune au réalisateur, metteur en scène ou chorégraphe.

Par contre, le phénomène d’exécution des concerts que je travaille depuis longtemps, me donne la possibilité  de transmettre des impressions musicales qui, j’espère, procurent, à chaque individu d’un public, d’interpréter les paysages sonores et musicaux sans aucunes références visuelles, afin que chacun imagine ses propres visions et sentiments des évènements musicaux proposés.

Pour ce faire, j’utilise une lutherie électronique, qui me permet déjà le choix de fabriquer les sons des instruments.

De fait, je ne crois pas à la «musique électronique», mais bien en une musique à base d’électronique.

Le synthétiseur n’est pas un instrument, il est une «fabrique d’instruments» (surtout en analogique) qui permet d’avoir des sonorités construites qui touchent déjà à l’émotion.

En improvisant sur ces mélanges de sonorités, je me permets d’essayer de faire passer un scénario au public sans essayer d’en imposer la dramaturgie, mais au contraire d’en laisser ce que j’appellerais la vision de l’oreille de tout un chacun.

 

 

Alain PIERRE, l’analorexique (2016)